La guerre des Awans et des Waroux pour le contrôle d’un nœud autoroutier (d'une aire de repos ou d'une station-service)

Après les fake news et la fake science, place à la fake grammar (l'impératif futur)... 
Et place aussi à la fake history : une guerre des Awans et des Waroux, absolument "irrelevante", que Vieux Moins-le-quart se permettra de revisiter en mode zingue-dingue et zoba-zoba, pour se débrancher la tête et essayer de décolérer... au moment même où Kabila prononcera son discours de restauration et de consolidation de l'autocratie, en date du 4 avril 2017, devant une clique de politiciens veules et corrompus et sans plus aucune légitimité populaire (appartenant aussi bien à la soi-disant "majorité" qu'à la prétendue "opposition") avec lesquels il se sera approprié la Chose publique en RDC, aura confisqué toutes les ressources du pays et dépossédé la population congolaise de sa souveraineté... et alors même que les nervis et les tueurs de la nouvelle Force publique (les FARDC, la Police et les "services" et, plus particulièrement, les Bana Mura de la GR, la LENI, la Police militaire et l'ANR) continueront de "tracasser" la population et d'emprisonner ou de massacrer ceux qui s'opposeront à la dictature

On se battra avec des mollards, des épithètes et des œufs frais.
Lancer d'oeufs contre lancer de crachats. Des épithètes dans tous les camps.

Rassemblés sur les accotements, d'un côté comme de l'autre, ils seront très nombreux, bruyants et déterminés. 

Du côté des Awans, il y aura Qat, Toseka, Javotte (en cuissardes et blouson de biker) et leurs mecs.

Il y aura Moniq, Chelo, Choura, Chalay, Toinette, Ma Louve et leurs mecs.
Et Ariette (alias Yeti, la morveuse, des invectives plein la bouche et du chewing-gum dans les cheveux) et son mec.
Et Mwana Danzé.

Du côté des Waroux, il y aura Mobali, Dangwa et Bicros Bill, Casamar, Ekourekeke, De Moyen, Américain, Masta Zamba, Zanga-Zanga, Gonjila (alias Gojos) et leurs nanas.
Et d’autres encore de la même bande (frelons surannés, vétérans d'anciennes batailles, placés en embuscade... et chargés plus particulièrement de guetter la sortie de jeunes abeilles et de les empêcher de s'échapper) qui resteront un peu en retrait :Vieux Porain, Vieux De Buku, Vieux Libre, Vieux Bois dur, Vieux Wagon.
Et Mbwa Mabe qui, à l'époque, sera encore bien loin de s'appeler Vieux Moins-le-quart.

Il y aura aussi Kake, en personne, qui arbitrera tous les matches de cette guerre sans fin (les allers et les retours, les crocs-en-jambe, les duels, les dribbles, les penalties, les prolongations, les tirs au but) opposant deux bandes de motards : le gang des Awans et le gang des Waroux.

Il y aura encore Le Crapaud, membre du haut-clergé principautaire, intéressé et malveillant, qui échauffera les uns, encouragera les autres et rackettera tout le monde (prétendant n'appartenir à aucune bande mais ordonnant à un gamin blême et boutonneux de le prendre par le tich pour l’aider à traverser les bandes de circulation... et lui enjoignant de faire circuler le chapeau parmi les fidèles des deux paroisses et de percevoir la sainte dîme... augmentée d'un per diem, d'une indemnité kilométrique ou d'une indemnité de déplacement) et qui s’installera dans les tribunes (avec son sac de grâces, de sacrements et d'excommunications) d'où il brandira son bâton de jeteur de foudre et de mauvais sorts.

Un jour viendra probablement où, armé d'une épuisette ou d'un filet à papillons, un ketje déluré du gang des Waroux attrapera en plein vol un œuf malicieux qu'une nzele du gang des Awans lui enverra personnellement... le fécondera, le couvera dans son slip ou dans sa capuche, en cachette des autres membres de sa propre bande, et... 
- Notre enfant ne sera pas une cane, ni une loutre, ni une bièvre !
ne manquera pas de tomber follement amoureux du produit de sa coproduction...
- Une autruche, sans doute ? Un manchot, une poule ou un crocodile ? Un merle ou un crapaud, un escargot ou un vautour, un serpent ou un serpentaire, une souris ou une araignée, un dinosaure ?
- Un ornithorynque !
Dénouement autoroutier en vue ? Levée des barrages et rétablissement de la libre circulation des biens, des personnes et des services ? Peut-être ! 

L'impératif futur ! (au Congo comme ailleurs)

A ceux qui...  

- Personnes ne m’aiment plus ! Personnes ne font plus l'amour avec moi ! Personnes ne me parlent plus ! Personnes ne cherchent plus à me voir ! Personnes ne m'écrivent plus et ne me téléphonent plus ! Personnes ne s'intéressent plus à moi ! Personnes ne croient plus en moi ! Personnes n'attendent plus rien de moi ! Personnes ne comptent plus sur moi ! Personnes ne me font plus confiance ! Personnes ne prennent plus ma défense ! Personnes ne me sortent plus du bourbier ! Personnes ne me tirent plus d'un mauvais pas ! Personnes ne se portent plus à mon secours !

n'arrêteront pas de se plaindre ou de ronchonner, de déprimer, de se morfondre ou de se décourager, Vieux Moins-le-quart... 
- Que tout le monde s’agrippent à la rambarde et que les uns et les autres s'accrochent les autres aux uns, on va changer de temps ! 

répondra de façon... 

- Sortirons des temps battus, changerons de braquet et bousculerons la grammaire ! Abandonnerons le futur simple ou antérieur ! Oserons l'impératif futur !

injonctive, pressante et péremptoire :
- Serons aimables, baisables, visibles, audibles, crédibles, captivants, fervents, festifs, inventifs, solidaires, audacieux ! Serons impératifs ! Cesserons de criailler et d'appeler à l'aide ! Assumerons ! Compterons sur nous-mêmes ! Serons courageux, convaincus et déterminés ! Briserons les carcans et cesserons de caponner ! Renverserons tous les crates (les autos, les théos, les technos, les ploutos, les kleptos, les phallos, les aristos, les gérontos) sauf les démos ! Protesterons ! Organiserons la résistance ! Affronterons la bête immonde ! Soutiendrons-nous les uns les autres ! Poursuivrons le combat ! Bousculerons et chasserons l'infâme ! Débarquerons le tyran, ses âmes damnées, ses suppôts et ses nervis ! Balayerons la dictature ! Vaincrons !

Blanche-Neige sera accusée d’être un tapin, une souillon, une intrigante

Elles seront vachères, bonnes d'enfant ou dames de compagnie, maîtresses d'école, maraîchères, brodeuses, tanneuses, gantières, chapelières, roturières ou issues de familles nobles, couventines ou demi-mondaines, ouvrières ou bourgeoises, accoucheuses, nourrices, grisettes, couturières, repriseuses, lingères, cuisinières, femmes de lettres, femmes de chambre, femmes du monde, deuxième bureau ou rideaux ya ndako, filles du logis ou créatures, maquerelles ou gouvernantes de curés, servantes ou courtisanes, cantinières, épicières, fruitières, fleuristes, marchandes de légumes, actrices, chanteuses, danseuses à l’Opéra et toutes (et chacune à sa manière) feront la Révolution française

Elles seront parisiennes, provinciales ou étrangères.

Elles viendront de Paris mais aussi de Groningen, de Marcourt, de Spitalfields, de Montauban, de Pamiers, de Ligneries...

Elles  joueront un rôle majeur dans tous les soulèvements populaires, passeront outre à l’interdiction faite aux femmes non accompagnées d’un frère ou d’un mari de se réunir, de manifester et de s’exprimer publiquement, battront le tambour, marcheront sur Versailles et les Tuileries, assiégeront l’Hôtel de Ville. Elles appelleront à l’insurrection, placarderont leurs idées sur les murs des maisons, constateront que les femmes seront tenues à distance du projet révolutionnaire et s'en inquiéteront, proclameront le principe d’égalité entre les femmes et les hommes, réclameront un système d'éducation mixte et l'ouverture aux femmes de tous les métiers, le droit au divorce, le droit de porter la cocarde, le droit de monter à la tribune et de porter les armes, de former une garde nationale féminine et de lever des bataillons d'Amazones pour combattre les monarchies européennes. Elles dénonceront l'absolutisme, l'esclavagisme, l’oppression des femmes et la misère des classes populaires. Elles recommanderont la création de maternités, d'ateliers nationaux pour les chômeurs et de foyers pour les mendiants. Elles créeront des clubs et des sociétés, tiendront des salons. Elles rédigeront une Déclaration des droits...

- La femme a le droit  de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la tribune (art. X) 

de la femme et de la citoyenne et un des premiers ouvrages de référence de la philosophie féministe (A Vindication of the Rights of Woman).

Elles s’appelleront Louise-Renée Leduc (dite Louise Reine Audu) (surnommée la Reine des Halles), Anne-Josephe Terwagne (dont le nom wallon sera francisé en Théroigne) (dite la Belle Liégeoise) (prénommée Lambertine) (surnommée l’Amazone rouge) (les cheveux courts, vêtue d’une redingote et d’un chapeau à plumes), Mary Wollstonecraft, Charlotte Corday, Marie Gouze (dite Olympe de Gouges), Manon Roland, Etta Palm, Rose Lacombe, Marie-Thérèse Davoux (dite La Maillard) (ayant représenté la déesse Raison à Notre-Dame), Sophie Momoro, Anne-Lucile Desmoulins, Françoise Hébert (née Goupil) (ayant, avant le Révolution, pris le voile sous le nom de Soeur de la Providence), Marie-Madeleine Jodin , Anne-Pauline Léon, Thérésa Cabarrus (souvent appelée Madame Tallien) (surnommée Notre-Dame de Thermidor)... sans oublier les prophétesses et les mystiques Suzette Labrousse et Catherine Théot ou les frénétiques comme Aspasie Carlemigelli...

Au début de la Révolution la participation des femmes à la vie politique sera bien accueillie mais la contre-révolution finira par l’emporter et les femmes seront définitivement exclues du processus démocratique. 

Elles seront peu à peu mises à l’écart,  exclues des assemblées politiques et des organisations révolutionnaires, invectivées…

- Bacchantes sanguinaires ! Catins du peuple !

déclarées folles, emprisonnées, internées, exilées ou guillotinées.

En mai 1795 Convention interdira aux femmes de s’attrouper à plus de cinq personnes. Elles seront contraintes de s’effacer, de regagner leur foyer, leur salon, leur lavoir, leur cuisine ou leur trottoir. Elles seront chassées des tribunes, voire dénudées et fouettées publiquement par des mégères jacobines.

Déjà traitée, dans le passé, de grenadier femelle par Fabre d’Eglantine et brocardée dans une plaquette intitulée « Réclamation des courtisanes parisiennes adressée à l’Assemblée nationale », Blanche-Neige sera désormais accusée d’être un tapin et une souillon, une factieuse troublant l'ordre public* et subvertissant l'"ordre de la nature", une intrigante cherchant à soulever le menu peuple et à renverser les institutions.

Et ce sera la restauration des pouvoirs du phallocrate reproducteur, dominateur et conquérant incarné par le Directoire et, ensuite, par Napoléon Bonaparte : machisme, autocratie, campagne d'Egypte, instauration du vote censitaire et mise en place d'un régime de propriétaires (une bourgeoisie enrichie par la spéculation sur les biens nationaux), restauration de l’esclavage et guerres d'invasion... annonciateurs de la conquête de l'Algérie (entreprise à partir de 1830... mais envisagée et préparée par Napoléon dès 1808) et, sous la IIIe République, de l'appropriation armée de nombreuses régions d'Afrique, d'Asie (Indochine) et d'Océanie.

Désormais les mâles vigoureux, devenus les hardis explorateurs de nouveaux territoires, de nouveaux culs et de nouveaux marchés, pourront quitter impunément les vieux parapets, sillonner les mers et les continents, piller toute la planète sous prétexte de diffuser les idéaux de la Révolution française, s'approprier, chevaucher et syphiliser des "femmes exotiques" fantasmées comme "lascives et soumises", des prostituées impubères et des orphelins "beaux comme des anges"... chanter** les colonies et les légionnaires !

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* Autres lieux, autres femmes, autres combats… mais des liens possibles. Un ami me rappellera l'histoire de Kimpa Vita, appelée aussi Dona Béatrice, créatrice du mouvement dit des Antonins qui luttera pour le retour au monothéisme Kongo et contre la traite négrière. Kimpa Vita sera accusée d'être sorcière et hérétique et brûlée vive à 22 ans, au début du XVIIIe siècle, avec son enfant et son compagnon, à Evolulu, un village situé à proximité de Mbanza Kongo, à l'instigation de deux missionnaires capucins de la Sainte Inquisition, Bernardo da Gallo et Lorenzo da Lucca, agissant de concert avec le Roi du Kongo, Pierre IV, dont  Kimpa Vita aura dénoncé la participation active à la vente de gens comme esclaves.  

De 1706 à 1791 (quand Kimpa Vita sera suppliciée pour avoir résisté au pouvoir royal), quelques générations n’auront pas effacé la mémoire collective. On imaginera donc... 
- Une spéculation, certes... mais c'est loin d'être absurde !
que des Antonins (le mouvement antonianiste survivra à la mort de Kimpa Vita et de nombreux antonins seront emprisonnés et revendus comme esclaves) auront pu participer à la révolution de Bois Caïman considérée en Haïti comme l’acte fondateur de la guerre de l’indépendance, le premier grand soulèvement collectif contre l’esclavage qui mettra fin à la traite négrière.

** Un chant choral d'orientalistes, africanistes, océanistes, islamologues, sinologues et égyptologues, islamologues et arabisants, indianistes et aborigénistes et autres "spécialistes" autoproclamés de différentes civilisations du monde et idéologues de la colonisation... Avec une pensée toute particulière pour (parmi tant d'autres) quelques artistes, écrivains, musiciens et personnages, étonnants voyageurs et amateurs de "nouveautés" (hommes-oiseaux, femmes-chats, images, formes, couleurs, étoffes, atours, bijoux, sons, parfums, signes et mots, arts et métiers... bois rares, minerais précieux, plantes et fruits tropicaux, espèces animales et humaines à exhiber dans des zoos ou des musées de l'homme), de "danses rituelles", de "coutumes ethniques", de "paradis artificiels" ou de "pratiques sexuelles innovantes" que les colonies auront "inspiré"... ou qui les auront habitées et/ou justifiées : Ingres, Eugène Delacroix, Théodore Chassériau, Eugène Fromentin, Jean-Léon Gerôme,Victor Hugo, Joseph-Arthur de Gobineau, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Ernest Renan, Paul Gauguin, Henri Rousseau (et même Matisse et Picasso au début du XXe siècle), Pierre Loti, Ernest Psichari, Fernand Allard l'Olivier, Tintin, Tarzan, Alexis Léger (dit Saint-John Perse), Edith Piaf ou Michel Sardou...

Quoi dire de provisoire ou de définitif sur les lapins à travers les âges ?

pour Shaila, Antoinette, Marychelo, Malou et Ana

Aux Baléares, entre 58 avant JC et 20 après JC, bien avant les invasions de touristes britanniques et allemands, des lapins embarqueront clandestinement en Hispanie, se soustrairont au regard des marins ou des galériens (qui les prendront pour de gros rats pacifiques... ou n'oseront pas, comme tous les gens de mer, les appeler par leur véritable nom) et débarqueront à Ibiza où ils ne tarderont pas à se reproduire, à prospérer et à ravager les champs des colons romains exaspérés.

Ces anciens légionnaires, vétérans de multiples campagnes victorieuses de l'Empire, demanderont à Auguste de leur venir en aide et d'envoyer la Force publique...

-  Ou qu’on nous attribue de nouvelles terres ailleurs ! Chez les Gaulois, les Germains ou les Burgondes ! Ou qu’on déclare des terres vacantes en Afrique et qu’on nous les octroie ! Ou au Liban ou en Palestine ou dans cette Amérique qu’on ne manquera pas d’envahir bientôt !

pour déloger les intrus. Ils ne seront pas entendus.

En France, à Lascaux, en 1940, dans le zone libre, tout au début de la Deuxième Guerre mondiale, un lapin sera poursuivi par un chien et délogé, avec tous les siens, de la grotte où la famille nombreuse se sera réfugiée pour échapper à l'occupant allemand, aux réquisitions ou aux bombardements.

Les squatteurs seront dénoncés aux gendarmes du régime de Vichy et aussitôt poursuivis pour dégradation de peintures rupestres françaises, installation sans titres de propriété dans un site ou un bâtiment susceptible d'être classé au titre des Monuments historiques de la France éternelle, négation de l'orientation pré-française et pré-chrétienne de la conception pré-historique du monde, atteinte aux valeurs universelles de la France... Ils seront internés dans des clapiers de concentration.

Obligés de vivre au milieu de leurs excréments, sans accès à l’extérieur et à la lumière du jour, sans même avoir le droit de courir dans une roue de hamster, les lapins ne pourront plus désormais ni s'étirer, ni faire des bonds, ni s’asseoir, ni se lever sur leurs pattes arrière, ni dresser leurs grandes oreilles, ni taper le sol pour alerter le reste de la bande de la survenance d'un danger.
Ils seront tout au plus autorisés à manger des fanes de carotte, des feuilles de betteraves, des orties et des racines de pissenlit et à se reproduire... en attendant d’être abattus, écorchés, amputés de leurs pattes (revendues à des marchands de bonheur) et préparés en sauce.

En Belgique, à Jette, au crépuscule, des lapins de grand chemin guetteront une joyeuse compagnie de jardinières-potagères revenant de leurs champs, surgiront en bande, clapiront comme des renards, pointeront leurs grandes oreilles et montreront les dents, effaroucheront Shaila, sidéreront Antoinette, surprendront Marychelo, s’empareront du contenu du panier de Malou et renverseront la bassine d’Ana.

Certains jours, au lieu de tendre des embuscades, les lapins de Jette franchiront l'une ou l'autre barrière demeurée entrouverte et se laisseront enfermer dans…

- Le Paradis des lapins !

le Clos des Moutons. Ils investiront les plantations, se cacheront dans des buissons, sous des salades ou des feuilles de rhubarbe, sous des souches ou des tas de bois et resteront immobiles toute la journée, jusqu’au départ des joyeuses maraîchères...

- Ne vous donnez pas tant de peine, citoyennes ! Nous couperons notre trèfle et cueillerons nos choux de Bruxelles nous-mêmes !

prendront des bains de poussières, suceront, suçoteront, lécheront, léchouilleront, grappilleront, grignoteront, rongeront, brouteront, mangeotteront, mâcheront, mâchouilleront (basilic, roquette, persil, blettes, cerfeuil et céleri, épinards et ciboulette, trèfle et choux de Bruxelles), sautilleront, gambilleront, copuleront et feront la bringue toute la nuit, se dépêchant néanmoins de creuser des trous avant l’aube pour pouvoir s’enfuir rapidement et échapper ainsi à la vindicte de leurs généreuses bienfaitrices

Là-bas et ici, on ne se privera pas de la même manière.

Ici, on organisera des « 40 jours sans viande », des « tournées minérales » ou des « mois sans alcool » (les diseurs de messe, alchimistes et illusionnistes, procéderont désormais à la transmutation des saintes espèces au départ d'un jus de pommes du verger et d'un panier de légumes du jardin... tandis qu'en lieu et place d'hosties bien viandeuses, les cannibales et autres sacrificateurs devront se résoudre à offrir à leurs commensaux désenchantés des carottes de saison, des navets jaunes ou…

- Ou même des fruits mais pas de cerises, ni de prunes, à cause des noyaux ! Ni même d'olives !

des radis roses).

Ici, on prescrira des cures d'amaigrissement et des régimes sans huîtres et sans foie gras, sans crème fraîche et sans beurre truffé, sans mayonnaise, sans frites et...

-  Les gras du bide seront en manque, ils bâilleront et snifferont ! Les gourmets se retiendront de saliver et les gloutons d'écumer !
sans sel, sans fricadelles et sans cheeseburgers juteux, sans sauces et sans épices, sans sucre et sans féculents, sans levures, sans caséine, sans hydrate de carbone, sans polyamine, sans gluten ou sans fibres et on conseillera aux uns et aux autres de réduire leur consommation des pilules de confort.

Là-bas, il y aura des jours (ou des semaines ou des mois… ou même des années dans certains quartiers) sans eau et sans électricité.

Là-bas, ce seront les médicaments non contrefaits et…

- Les chiards, les bana kelasi, les ngembos ou les shégués seront en manque, ils bâilleront et  somnoleront ! Ils se retiendront de pleurer !
la nourriture non frelatée qui feront défaut... tandis que les évangélistes et les laveurs de cerveaux, les vendeurs d'armes et les fabricants de kits en tous genre (survie, prélèvement, purification, détection, post-viol, diagnostic, premiers soins, etc), les recruteurs d'enfants soldats, les mafiosi du marché de l'adoption et les pédophiles philanthropes, les magouilleurs et les spéculateurs, les trafiquants de pétrole, de minerais rares, d'objets d'art, de terres arables, de bois précieux, d'espèces en voie de disparition et de travailleurs sans protection sociale (creuseurs, servantes, prostituées, chauffeurs, débardeurs, revendeurs, poussateurs, porteurs et ouvriers journaliers, etc) et les mouches à merde des organisations caritatives internationales auront de quoi s'en mettre sous la dent, se feront plein de blé et pourront se remplir la panse !

Ici et là-bas, tout le monde ne se privera pas de la même manière.

Fosse commune ou réfrigérateur (la curieuse destinée des corps des personnes dérangeantes en RDC)

Après leur mort, en effet, tous les corps des personnes dérangeantes ne seront pas...

- Comme ceux d’Oussama Ben Laden, de Jésus de Nazareth et de Patrice Lumumba ! Ou d'autres morts sans tombes connues ni sépultures autorisées, tels que Tupac Amaru II, Toussaint Louverture, Mehdi Ben Barka ou Fidèle Bazana ! victimes de l'esclavagisme, du colonialisme ou de la dictature...

dissous dans une cuve d’acide, liquéfiés ou volatilisés, fourrés dans des sacs de cuir traînés par des chevaux, émasculés, saignés, éviscérés, les yeux arrachés et les langues coupées, écartelés vifs et décapités, donnés à manger aux requins, aux crabes, aux fourmis légionnaires, aux cochons ou aux crocodiles, passés au mixer ou à la bétonneuse, jetés dans les rapides du fleuve Congo, escamotés et ressuscités ou dépecés et transformés en fétiches ou en reliques.

Certains corps seront retenus par les « services »…

- Pour laisser planer un doute et faire croire en une disparition volontaire ? Pour maquiller les cadavres, entraver une enquête, empêcher une autopsie, préparer une mise en scène ou une présentation officielle à la presse et aux autorités ? Pour rendre impossible un culte, éviter (ou permettre) une résurrection ?

pour des raisons diverses, mis au frais ou congelés dans des morgues ou dans des lieux secrets... avant d’être, le plus souvent, une fois l'émoi médiatique retombé, encaqués nuitamment dans des charniers creusés à la hâte…

C’est ainsi qu’à Kananga, en République démocratique du Congo, on conservera pendant un certain temps le corps du chef coutumier Kamuina Nsapu dans le réfrigérateur...
- On n'aura sans doute pas pu déposer le corps à la morgue de l'hôpital "Bon Berger" de l'ICMK/Kasayi située à plus de 15 km de la ville ? Faute de temps ou parce que ladite morgue sera devenue inopérationnelle (délestage, vol de câbles électriques, panne d'un groupe électrogène, défaut de carburant, etc) ou parce que le nombre de personnes abattues par les agents de l'ordre dépassera largement la capacité d'accueil (5 corps) de cet établissement ? 
d’une des résidences de Shabbo, alias Le Faussaire, alias « Voler n’est pas bon », le constitutionnaliste félon et...
- Il aura simplement voulu rendre service, non ? Poser un geste citoyen qui l'honore, non ?
le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité (entretemps mis à l’écart mais ayant conservé tout son pouvoir de nuisance et le contrôle de services de renseignement parallèles) qui aura requis la liquidation du roi des Bajila Kasanga, de sa femme et de ses enfants (le 12 août 2016) et ordonné la répression des manifestations et des "mbula mabanga"de ses partisans.

Aux Kasaï, les partisans de Kamuina Nsapu massacrés par la Force publique néo-coloniale (les FARDC et la Police et, plus particulièrement, les Bana Mura de la GR, la LENI, la Police militaire et l'ANR) n'auront pas le choix. Ce sera la fosse commune pour tout le monde ! Plus personne ne pourra être conservé (pendant un certain temps) dans le réfrigérateur privé d'un potentat local.

D’autres corps, toujours en RDC, seront retenus pour des raisons politiques, pris en otage et feront l’objet de marchandages...

C’est ainsi que le rapatriement à Kinshasa de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi sera (le 6 mars 2017) reportée sine die.
La cryogénisation sera hors de prix ?

A 17h30

Quand Vieux Moins-le-quart n’arrivera plus à rejoindre sa chambre à coucher sans prendre place sur un monte-charge et gêner les autres utilisateurs de l'escalier, ni à boire son petit lait à même le pis des vaches, ni à cracher sa bile sans baver...
- Comme un crapaud !
ni à avaler sa salive ou à chier à l'aisément et que la merde lui sortira par les yeux, la bouche et les oreilles, il ne fera pas appel à un guérisseur ardennais ni à un tradi-praticien congolais spécialiste du grossissement des lèvres et de l'allongement du pénis et de l'espérance de vie mais, ne voulant pas vieillir incontinent comme...

- Même son cercueil sentira la pisse ! 
son grand-père paternel, il ne laissera pas sa charogne, ses miasmes, ses moisissures et ses champignons et autres détestables souvenirs ensorceler la maison de ses enfants et de sa femme mariée et...

- Pour ne déranger personne ! Mais ma veuve sera là, non ? 
- Salopard ! Et qui s'occupera de mes vieux jours alors ?
- Elle m'en voudra de la laisser tomber mais elle me coupera les poils du nez et me racontera des histoires marrantes, non ?

s’offrira une euthanasie à l’hosto, à 17 h 30, l'heure de la traite des vaches, dans une chambre...

- Je serai même exigeant : je voudrai que ma chambre soit gaie, très lumineuse et bien chauffée ! Plus un cochon mourra heureux, meilleur sera son jambon, non ?
à un lit.

Les crapauds urbains

Tous les soirs, à l’approche du printemps, en fin de semaine particulièrement, avant d’entamer leur migration vers les piétonniers, les cinémas, les terrasses, les parcs, les bowlings, les restaurants, les cafés et les boîtes de nuit du centre ville, de jeunes batraciens aptes à la reproduction se rassembleront du côté du boulevard Machtens, de la rue Dubois-Thorn, de la rue d’Osseghem et de la place du Chant d’Alouette… et seront accusés de sonner intempestivement chez les habitants, de mettre le feu à des poubelles, de consommer de l’alcool, de rire et de chanter, de se moquer, de fumer du shit ou la chicha et de squatter les entrées d’immeubles.

Non contents d'indisposer les riverains, ils se rebelleront contre les flics, refuseront d'être "tracassés", contrôlés et matraqués, fuiront les pitbulls lancés à leur poursuite, traverseront imprudemment les places, les rues et les boulevards et se feront cogner, taponner, tabasser ou écraser par les voitures, les bus et les tramways.
Leurs cadavres, abandonnés effrontément sur l'asphalte, les passages pour piétons ou les trottoirs, provoqueront des accidents pouvant être mortels : glissades de personnes âgées, dérapages de véhicules automobiles, pollution des sources et risques d’épidémies.

L'autorité urbaine déclarera ouverte la chasse aux crapauds.
Elle prendra une ordonnance de police portant interdiction des rassemblements de plus de trois crapauds entre 21 heures et 5 heures du matin et...
- On ne badinera pas avec la salubrité publique et le maintien de l'ordre ! Sans quoi, les guêpes, les abeilles et les fourmis rouges se réveilleront et recommenceront à piquer les braves gens tandis que les carpes asiatiques envahiront les douves du château de Karreveld et le canal de Charleroi ! Discipline et Respect ! On obligera les papillons du Scheutbos et du parc des Etangs Noirs à voler droit, en rang, au pas, en ligne ou même en escadrille !
s'en prendra particulièrement, aux responsables légaux des crapauds dont les cadavres éhontés n'auront pas été ramassés en temps utile par leurs ayants-droit.

Partant du principe selon lequel il n’y a pas de crapaud sans mare, ladite autorité urbaine demandera aux propriétaires de mares de venir s’enregistrer à l’administration et d’y déposer un échantillon de leurs eaux  : « lorsqu’on découvrira un cadavre de crapaud abandonné impudemment en rue, les agents de l'ordre prélèveront quelques gouttes de ses liquides et humidités, ce qui permettra d’identifier la mare d’origine du défunt et de verbaliser son propriétaire ».

Certains s'interrogeront :
Y aura-t-il des mares sans propriétaire ? Y aura-t-il des crapauds sans mare d’origine, des crapauds clandestins, des crapauds marrons ?

Comment (ne pas) partir sans trop se faire remarquer ?

Vieux moins-le-quart vivra et mourra et personne n’en saura jamais rien
SAUF QUE

Lors d’un premier enterrement, laïque et intime, furtif, des huissiers...

- Pour régler une vieille dette impayée ?

surviendront, feront retirer le cercueil de sa tombe et le cadavre du cercueil.

Ils procéderont à la confiscation du complet-veston-gilet-cravate et des souliers neufs du débiteur défaillant et...
- Pour honorer une engagement pris depuis longtemps ?
feront transférer le corps à l'atelier de découpe de la Faculté de médecine de l'Université libre de Bruxelles.

Plus tard, lors d’une cérémonie de rattrapage, organisée dans une église par des amis félons ou des notables récupérateurs, un incendie crapuleux se déclarera opportunément dans la sacristie de l'établissement.

Le bedeau-garde du corps harponnera la cercueil de l'artiste avec son hallebarde ou l'attrapera par les pieds et le tirera vers la sortie sous les applaudissements, les sifflets et les huées d'un public déchaîné 
La salle sera évacuée et la cérémonie se poursuivra, vaille que vaille, au comptoir d'un café des environs.

On aura donc évité de peu la crémation mais...
- Les fêtards se rassureront !
matanga ekozala. Sans huissiers, ni curés. On pourra même danser devant le miroir de la salle  à manger.

Ma voisine, Fatma Karali

  

Une petite sœur naîtra  en Belgique et...

-  Comme moi !

grandira à Nassogne et...

-  Comme moi !

habitera la rue de Coumont où...

- Elle, dans la descente, au n° 19A (face à la rue Saint-Monon, pas loin de l'ancienne boucherie Leysen qui deviendra un salon de coiffure, non ?) et moi un peu plus haut, au n° 33 (près de la place de l'ancienne boulangerie et de la rue Adrien de Prémorel, juste après la chapelle, non ? )

je ne la croiserai jamais.

Je la découvrirai, vingt ou trente ans trop tard, en lisant Le Soir du samedi 18 et du dimanche 19 février 2017, dans un article intitulé « Marre des clichés sur les femmes musulmanes soumises » 

Elle sera Nassognarde. Elle s'appellera Fatma Karali. Elle aimera... 
- Tout pour me plaire, quoi !

le jazz et Angela Davis.

Je la chercherai sur Google et lui trouverai un numéro de téléphone que…

- Pour lui dire quoi ?

- Bonjour, voisine !

j’appellerai sans succès.

La mort du faisan de Djuna sera un non-événement

Un faisan percutera un train. Le train s’en sortira indemne. Le faisan…

- S’agira-t-il d’un SDF ou d’un migrant, d’une espèce menacée ou d’une espèce exotique envahissante ?

décèdera à l’arrivée de Djuna et des secours aussitôt dépêchés sur les lieux de l'accident

La circulation ferroviaire ne sera pas interrompue et un service de bus ne sera pas mis en place pour transporter les passagers.

Le désespéré ne sera pas* comestible et ne sera pas** mangé.

*  Pas comestible ? Alors même que le virus H5N8 sera censé ne pas résister à l’effet neutralisant du tractus gastro-intestinal humain ?

** Pas mangé ? Djuna, l'effronté 

- Trop têtu ou trop affamé ?
me contredira...  oh !

Amida Shatur... les galipettes et les banquets de prédateurs perturbés par des soulèvements populaires

En République démocratique du Congo sera organisé un grand banquet des prédateurs au cours duquel les différentes factions du groupe social qui se sera approprié la chose publique s'entredéchiront férocement et rechigneront à partager leurs proies.

Pendant ce temps-là, Jean-Bedel Mpiana (alias Papa Chéri) et Didi Kinuani (alias le « Fils du Bandundu », l’« Homme sans concurrent », le « Maître de tous les diamantaires » , le « Boss des Boss », l’ « Ami des Super Puissants Américains », l’ « Homme du moment », l’ « Humaniste dans le vrai sens du mot  », le « Bienfaiteur des malades, des éprouvés et des creuseurs » et, par ailleurs fervent supporter de Werrason) se feront doubler par Vital Kamerhe et Amida Shatur pourra même rêver
- Akozela trop ! 

de devenir la première dame du pays ?

En République démocratique du Congo, les proies (les classes populaires, paupérisées, délaissées et pressurées) (à Kinshasa, à Goma, à Lubumbashi et partout ailleurs) (dans les Kasaï, dans les Kivu, au Congo central et partout ailleurs) (les hommes, les femmes et les enfants) (les citadins et les villageois, les travailleurs et les chômeurs, les élèves et les étudiants, bango nionso) n’arrêteront pas de se soulever, se réapproprieront l'information et manifesteront bruyamment leur volonté de changement tandis que la dictature en place ne pourra jamais faire taire, emprisonner et massacrer tous les protestataires et tous les résistants.

Héros, saints et martyrs du colonialisme et de ses produits dérivés

Héros, saints et martyrs à honorer ?

Alexandre Burnes, « humaniste soucieux de l‘émancipation des indigènes » sera « déchiqueté par une foule hystérique » (comprenant beaucoup de maris et de pères de femmes afghanes avec lesquelles Burnes aura couché), à Kaboul en 1841.

Gordon Pacha (qui « aimera profondément les Soudanais ») et Emin Pacha (qui rencontrera Stanley à Bagamoyo… et se blessera « en tombant d'une fenêtre qu'il aura prise pour un accès à un balcon »)  mourront respectivement à Khartoum et à Kinena, en 1885 et en 1892.

Officier de la colonne Dhanis, l’« intrépide lieutenant de Heusch » (dont je voudrai bien croire qu’il n'aura jamais été le géniteur du père de l'arrière-grand-mère de mes petits-enfants) sera cadavéré dans l’assaut d’Ogella, en 1889.

L'année suivante, en 1890, Jozef Teodor Korzeniowski aura plus de chance : recommandé auprès d' Albert Thijs, administrateur de la Compagnie du Commerce et de l'Industrie du Congo et engagé pour 3 ans comme capitaine de steamer sur le fleuve Congo, il n'effectuera jamais qu'un seul voyage aller-retour entre  le Stanley-Pool et le poste colonial (qui deviendra la future ville de Kisangani) établi par Stanley en 1883 à proximité des chutes Boyoma. Après cet unique voyage au Congo,  Jozef Teodor Korzeniowski sera rapatrié en Europe pour dysenterie... et deviendra Joseph Conrad, l'auteur de Heart of Darkness.

Parti, sur les traces de Prosper Odenhal et Henri Maître (tués respectivement en 1904 et en 1914), explorer la voie royale avec des intentions crapuleuses... André Malraux, le pillard et trafiquant d'objets d'art volés, réussira à se tirer des flûtes : il échappera à la colère des Jarai... et, avec le soutien de tous les "grands intellectuels" de l'époque (Marcel Arland, Louis Aragon, André Breton, François Mauriac, André Gide, Max Jacob, etc), à la prison... Il obtiendra même le premier prix Interallié en 1930.

Quelques années plus tôt, Arthur Rimbaud, mercenaire, trafiquant d'armes et commerçant de traite, échappera lui aussi à l'héroïsme, à la sainteté et au martyr : il mourra dans un lit d’hôpital à Marseille, en 1891.

A Kilamba, chez les Pende, la tête de l’agent territorial Balot (qui prendra le parti d'un certain Collignon, agent de la Compagnie du Kasaï, contre le nommé Matemo, ancien travailleur CK, menacera un groupe de villageois réfractaires, tirera sur Matemo et...
- Comme aux Kasaï, en février 2017 ?  
donnera à ses hommes l'ordre de mitrailler ces "Noirs hostiles") sera coupée et son corps dépecé et partagé, en juin 1931... tandis que Matemo prendra la tête de la révolte et se fera appeler "Mundele Fundji".

Serons-nous bientôt, un peu partout, dans les campagnes et dans les villes de la République démocratique du Congo, amenés à "honorer" des chefs de bande, pillards, violeurs et assassins de la nouvelle Force publique congolaise (composée de soldats des FARDC et de la GR, de policiers et d'agents de l'ANR) qui auront à affronter des révoltes populaires violentes et deviendront des héros, des saints et des martyrs de la dictature ?